Pour un nouveau démarrage
Lorsque je découvre le quartier de Belleville en cette matinée ensoleillée du 27 mars, je reconnais être bien loin des retombées des échauffourées de la veille à
Belleville n’est pas un beau quartier, mais certaines de ses rues révèlent un charme suranné. Ici nous sommes dans une belle petite ville multinationale. La dominante chinoise et africaine donne, il est vrai, des tonalités et des couleurs qui ne se retrouvent pas dans notre drapeau tricolore dont on ne sait plus s’il représente
Visiter Belleville c’est s’échapper de son quotidien pour plonger dans celui de ceux qui nous sont éloignés. C’est un voyage vers les extrêmes, un parcours du cœur , une promenade de santé, une randonnée sur le toit de Paris (128,5m), une marche dans un marché cosmopolite, bref un balade dont on se souviendra. Comme on se souviendra du niveau de consternation auquel nous conduit les candidats d’une campagne qui refusent d’élever le débat à la hauteur des ambitions d’une population simplement en attente (et non en désir) d’avenir.
Hier c’était Belleville et les chanteurs parisiens qui parcouraient le monde, aujourd’hui c’est le monde qui vient à Belleville chanter sa misère.
PS : Bravo à Jean François Robert pour ses magnifiques portraits de politiques ( voir Le Monde 2 du 30 mars). Regardez les dans les yeux comme ils le font eux-mêmes, et vous verrez que votre choix peut évoluer vers un ou une autre : au 1er tour !
A la hauteur du N°50,rue de Belleville (19°)
La vigne du Parc de Belleville (19°)